
AVANT PROPOS
Magie : un mot qui englobe ce qui nous fascine et que nous n’expliquons pas. Et quoi de plus mystérieux et fascinant que le cerveau, ce formidable organe dont tout ou presque reste à découvrir ? Ce cerveau, quartier général de nos pensées et de nos émotions, représente à lui seul toute notre personnalité. Quelles prouesses pouvons-nous attendre de lui ?



ORGANE BIOLOGIQUE
Le cerveau est l’organe le plus important du corps humain (et même animal). Il est le seul qui ne puisse être remplacé par greffe.



Actuellement, nous connaissons sa physionomie parfaitement, grâce à d’innombrables dissections au cours de l’histoire. Nous l’avons étudié sous toutes les coutures, mort ou vif. Et nous l’étudions encore.
Malgré cet acharnement effréné, nous ignorons encore presque de tout de son fonctionnement. Nous ne faisons qu’effleurer sa mécanique élémentaire (qui est déjà extraordinairement complexe !).
Il faut dire que la médecine moderne a connu plusieurs bouleversements majeurs, imposant des perspectives différentes à nos préjugés.
La Science, c’est un peu comme un mur qui s’élève pierre après pierre. Lorsque l’une d’elles disparait, le mur s’ébranle. Plus la pierre disparue est importante et proche de la base, plus le mur est fragilisé.
Lorsque la physique quantique a percuté la biologie, le mur de la médecine a sacrément tremblé.
Bon, l’information n’a pas créé de séisme médiatique, même dans la presse spécialisée. Pour la simple et bonne raison qu’elle a mis du temps à parcourir son petit bout de chemin. Les conventions sont bien plus solides (et fourbes) que le mur de la Science. Pour qu’une notion révolutionnaire soit communément acceptée, il faut un temps conséquent, et très certainement proportionnel aux enjeux économiques.



LE MONDE QUANTIQUE
Pour comprendre l’énormité du sujet, il faut d’abord s’arrêter à la physique quantique en son sens général.
Le quantique vous fera sans doute penser à l’informatique, nouveau gouffre d’investissement public. Ce n’est qu’une goutte d’eau dans un océan de complexités.
Attention : s’intéresser à la physique quantique, même dans son aspect le plus simpliste, c’est s’assurer un mal de tête corsé. Richard Phillips Feynman, éminent physicien américain du XXème siècle, a dit : “Si vous croyez comprendre la mécanique quantique, c’est que vous ne la comprenez pas“.
Heureusement, nous n’allons ici que la vulgariser à l’extrême pour la rendre digeste !
Comme la relativité générale d’Einstein explique le fonctionnement de l’infiniment grand (l’univers), la physique quantique explique elle l’infiniment petit (l’atomique et le subatomique).
Jusque là, c’est simple.
Sauf que la théorie de la relativité générale, démontrée et observée, ne s’accorde pas avec la mécanique quantique, elle aussi démontrée et observée.
Aucun lien entre le fonctionnement de l’infiniment petit et le fonctionnement de l’infiniment grand n’a été trouvé. Pourtant, les deux fonctionnent de toute évidence en une harmonie universelle. Nous ne la comprenons simplement pas. Pas encore.
Qu’est-ce qui rend donc le quantique aussi contradictoire avec la physique générale ? Et donc aussi magique, il faut bien le dire !



Concrètement : tout.
Une particule, soit le plus petit élément existant, se comporte bien bizarrement.
Elle existe en deux états, simultanément.
Elle est un corps (une matière) et elle est une onde.
Ce n’est pas tout. La particule se fixe à l’état corpusculaire (un corps, une matière) lorsqu’elle est elle observée ou mesurée (par nous, les humains). Oui, vous avez bien lu. Notre observation influence son état. Et personne ne sait pourquoi.
Avant d’être observée, la particule est donc une onde, partout à la fois. Elle occupe tout l’espace avant de se fixer en un point une fois observée.
Difficile à conceptualiser hors du cadre de la science-fiction, hein !
Cette vidéo présentant l’expérience appelée “à double rainure” vous l’expliquera bien, mais vous ne saurez évidemment toujours pas pourquoi ou comment.
Comme si les choses n’étaient pas assez compliquées, deux particules identiques qui se rencontrent au moins une fois sont définitivement et à jamais liées l’une à l’autre. A tel point que même séparées d’une grande distance, l’état de l’une influencera l’état de l’autre. En chatouillant l’une, nous faisons rire les deux.
C’est le phénomène d’intrication. Une expression finalement bien simple pour une notion que nous pensons spontanément impossible.
Ce n’est toujours pas tout… La particule sait sauter dans l’espace-temps. Rien que ça. Elle est là, puis elle est ailleurs, sans aucun délai. Et ça, c’est le saut quantique. Et oui, ça existe vraiment. Mais bon, après avoir admis qu’elle était partout à la fois, qu’est-ce qui pourrait encore nous étonner de la part de la particule !
Ne vous inquiétez pas si la physique quantique vous parait purement saugrenue. Les plus grands physiciens doivent tourner l’idée dans tous les sens pour tout juste en percevoir la conceptualisation.
C’est complètement antinomique avec ce que nous pensons comprendre de l’univers et de notre réalité.



BIOLOGIE QUANTIQUE
La particule, c’est le composant élémentaire de tout.
Donc, en toute logique, la physique quantique qui décrit le fonctionnement des particules décrit in fine le fonctionnement de tout ce qui est composé de particules, comme nous.
Plus des études sont menées pour explorer la piste quantique en biologie, plus des liens sont observés.
Il commence à être admis que la vision, l’odorat ou le sens de l’orientation seraient “quantiques” !
Hallucinant, n’est-ce pas ? Et pourtant, en avez-vous entendu parler ?
Ce n’est pas étonnant, et l’omerta scientifique n’est pas nécessairement en cause.
Ces découvertes, touchant à un domaine novateur, ne sont dans un premier temps que peu exploitées. Il faut d’abord convaincre la majorité des scientifiques, qui finit par s’y intéresser. Viennent ensuite les collectes de fonds, puis l’accomplissement d’études assez larges pour être sources de consensus.
Peu d’études approfondies sont donc accessibles pendant un certain temps. Et même quand elles sont accessibles, elle restent incompréhensibles pour les profanes.
Pour que les gens lambdas puissent réellement accéder à ces informations, il faut que la communauté scientifique se soit donnée la peine de vulgariser le concept (le rendre compréhensible par tous). Cette vulgarisation n’est malheureusement pas ordonnée à tous les sujets.
Sur Internet, il est possible de TOUT trouver, direz-vous. Et vous aurez raison !
Mais… Car il y a un MAIS aussi gros que votre TOUT. Mais, on trouve de tout, et souvent n’importe quoi. Si si, même ce qui a l’air de prime abord très sérieux.
Et ça, c’est très embêtant. Ce flot d’informations dont nous n’avons pas les moyens (ou du moins pas toujours) de vérifier la véracité est une réelle pollution intellectuelle.
Le trop d’informations a fini par tuer l’Information. Si encore nous apprenions à aiguiser notre sens critique dès le plus jeune âge… Mais non. Mais c’est un autre sujet, bien vaste, que nous aborderons certainement prochainement.
Revenons à notre biologie quantique et prenons l’exemple du sens de l’orientation.
C’est un bon exemple car différentes études approfondies et reproductibles ont eu lieu, et l’une a été vulgarisée pour un documentaire TV.



Des scientifiques (physiciens, biologistes, etc.) ont étudié un oiseau très commun : le rouge-gorge (ça aurait pu être un autre).
Jusque là, il était admis que les animaux, dont les oiseaux, s’orientaient grâce au champ magnétique terrestre. On le supposait sans réussir à le démontrer concrètement, car nos observations ne montraient jusque là que l’incapacité du corps biologique à détecter le magnétisme terrestre, dont l’intensité est trop faible…
Un peu paradoxal comme consensus, pour le coup. Oui, mais non, mais oui. Bref.
Les scientifiques ont alors enfermé des rouges-gorges dans des cages et observé qu’ils volaient toujours dans la même direction.
Grâce à leur installation, les scientifiques ont pu induire un faux champ magnétique terrestre. Les oiseaux ont alors volé dans une autre direction.
Les rouges-gorges percevaient donc le champ (fait démontré), mais ce processus restait incompris.
Les scientifiques ont alors observé qu’en couvrant les yeux d’un oiseau (sans modifier le champ magnétique), la direction de son vol changeait. Il “perdait” le champ magnétique.
Mais ce que capte l’œil, c’est la lumière ! Quel est alors le rapport entre la lumière et le champ magnétique terrestre ?
La lumière est composée de photons, particules élémentaires appelées quantums d’énergie.
Les photons alimentent en énergie le récepteur magnétique de l’œil de l’oiseau. Le récepteur ainsi chargé est alors en mesure de capter le champ magnétique terrestre, habituellement trop faible.
Ces données électromagnétiques captées enclenchent dans le récepteur un processus : les électrons s’intriquent en fonction d’elles. Ces intrications des électrons sont analysées par le cerveau, qui ordonne les modifications comportementales nécessaires.
Nous pouvons dire que le cerveau de l’oiseau “lit” dans les intrications des électrons pour lui indiquer la route à suivre.
Le Vivant est tellement merveilleux, et nous n’en cernons encore que si peu les rouages.
Ce reportage de Sciences & Vie TV est un excellent moyen d’aborder en douceur la biologie quantique.
Jusque là, nos connaissances se trouvaient limitées, et nous n’arrivions pas à dépasser cette limite.
Le comportement quantique des particules (internes ou externes au corps humain) complètent donc notre approche de la biologie.
Incroyable, n’est-ce pas ? Réalisez-vous que les particules qui vous composent possèdent le don d’omniprésence ou d’intrication ?



LES SUPER-POUVOIRS DU CERVEAU
Après tout ce que nous venons de voir, impossible de dire que le cerveau n’est pas magique ! Il interagit avec le monde quantique, hors de l’espace et du temps.
La réalité dépasse la fiction, mais elle est tellement abstraite qu’elle nous semble irréelle.
Maintenant que nous avons admis que le cerveau est un grand inconnu et que le peu que nous en savons dépasse déjà notre entendement, que pouvons-nous encore imaginer ?
Revenons un peu en arrière, lorsque nous expliquions qu’une particule se fixe en un état corpusculaire lorsque nous l’observons.
Notre observation de la matière (la particule) influence son comportement. Un acte immatériel par définition engendre une relation de cause à effet. Inimaginable.
Notre cerveau peut-il avoir un effet sur la matière à distance ? Ou n’est-ce qu’une coïncidence inexpliquée ?
Une expérience scientifique plusieurs fois reproduite a montré que… oui : le cerveau peut agir sur la matière !
Prenons un poussin, parce que les oisillons fonctionnent selon le fameux phénomène d’empreinte (en s’attachant à la première figure vue à l’éclosion).
Faisons lui croire qu’un robot aux mouvements aléatoires est sa maman poule.
Au bout d’un moment, enfermons le poussin dans un coin.
Progressivement, les mouvements du robot vont perdre leur aspect aléatoire et vont mener en direction du poussin.
Pourquoi ? Comment ? Comment le poussin influence-t-il le programme d’une machine ?
Personne ne le comprend encore. Il n’y a que des théories.
Mais, le fait est là. L’esprit, l’intention, la présence (nous ne savons même pas comment le nommer) agit sur la matière.
Inimaginable, mais vrai et constaté. Tout reste juste à expliquer.
Alors attention à ce que vous pouvez lire au sujet du quantique. Nous en revenons à “on trouve de tout et n’importe quoi”.
Thérapies quantiques, spiritualité quantique… Ce ne sont que des théories, parfois un peu folles (restons modéré·e·s). Abordez ces interprétations avec recul et critique. Malheureusement, comme pour tellement de sujets, le charlatanisme n’est jamais loin. A vous de juger s’il faut croire, ou réfléchir.
Le cerveau, et même tout le vivant, fonctionne dans une magie quantique à peine imaginable.
Alors que nous n’en comprenons que peu le fonctionnement, il serait bien prétentieux de le cantonner à un aspect mécanique et chimique.
La seule attache que nous nous devons de garder, c’est la raison. Et la raison implore de ne pas brider notre imagination, point de départ de toutes les sciences. Nous rêvons ; nous démontrons, ou non.
Le champ de possibles ouvert par la physique quantique devrait redorer le blason de la parapsychologie, dont la raison d’être est justement la capacité du cerveau à nous surprendre, et que nous reléguons au paranormal.


