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L’Infox dans l’Histoire ou l’Histoire de l’Infox.

Un coup de pouce ?
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Un peu comme avec l’œuf ou la poule (qui est apparu en premier ?), il est impossible de déterminer la généalogie de Mesdames Histoire et Infox.

Alors que l’Infox, et son anglicisme Fake News, se trouve sous les feux des projecteurs depuis quelques années, ce n’est pourtant qu’un mot nouveau pour une pratique aussi vieille que les civilisations.

FAUSSES INFORMATIONS

Le néologisme infox, dérivé du mot lui aussi nouveau intox et calqué sur l’expression à la mode fake news, désigne une fausse information partagée, volontairement ou involontairement et partiellement ou intégralement erronée.

À travers le prisme de l’actualité relatée par les médias, ce terme est principalement associé à la politique (surtout extrémiste) et aux théories complotistes.

Un peu comme un phénomène de mode, l’Infox se révèlerait exceptionnelle et limitée.

Pour tirer profit d’un événement ou d’une circonstance, l’Information serait grossièrement déformée par une minorité ne rendant pas la majorité dupe.

Telle une extravagance divertissante, l’Infox ne serait qu’une petite broutille de notre ère numérique, contrôlée et contrôlable.

Si menue que les géants GAFA investissent par millions dans sa lutte. Ou pour son développement ? Qui saurait trancher ?

Il faut dire que de nos jours, l’Information circule plus vite que la lumière et peut atteindre tout un chacun, dans une course exponentielle.

Un business parmi tant d’autres, si ce n’est LE business du XXIème siècle.

L’INFORMATION ET LE POUVOIR

Entrelacés l’un l’autre en amants éternels, l’Information et le Pouvoir sont indissociables.

Alors que le Pouvoir peut de prime abord se marier à l’argent, l’Information reste immuablement son nerf de guerre.

Comment ? Par un contrôle plus ou moins totalitaire.

Oui, le Pouvoir se construit avec la sélection et le contrôle de l’Information.

Cela parait logique. Si logique que la sociologie nomme ce phénomène “filtrage de l’Information”.

Logique, et connu. Connu des références encyclopédiques, mais pas du savoir populaire.

L’information du “filtrage de l’information” est filtrée. Encore un serpent qui se mord la queue.

En cette année 2021, personne n’oserait dire que l’Information n’est pas officiellement “accompagnée” (nous sommes quand même en République démocratique !). La plupart d’entre nous l’excuse en considérant les circonstances.

Excusable ou suspect… La pente est glissante.

L’INFORMATION ET LA SÉCURITÉ D’ÉTAT

Il est facilement compréhensible que la gouvernance d’un état implique que certaines informations soient cadenassées. La notion de secret défense permet de sauvegarder la sécurité nationale, soit la sécurité du pays, mais aussi celle des interventions et des intervenants qui opèrent dans ce sens.

Au bout d’un certain temps, dépendant de la sensibilité du dossier, le secret est levé. Les informations sont alors accessibles à tous.

Dans quelle mesure les états finissent-ils par lever le voile est certainement impossible à déterminer. La nature du secret étant d’être inconnu…

Pareillement, il est impossible de déterminer si ce secret défense est utilisé de manière légitime ou abusive. En tout cas, se poser la question ne relève pas de la paranoïa, qu’importe le pays où nous habitons.

L’INFORMATION HISTORIQUE

Sécurité du clan, du royaume ou de l’état, la gouvernance s’est toujours entourée de secret.

Outre les grands secrets nationaux, chaque brin de pouvoir tissant la trame d’une société embaume le secret.

Comment ont fait les érudits de toutes les époques connues pour relayer impartialement des faits, dont ils n’avaient peut-être pas tous les tenants ? Que dire alors des faits qui sont inconnus de tous ?

Ce que nous pensons connaitre de notre passé commun n’est certainement qu’un maillage irrégulier d’interprétations plus ou moins pertinentes et subjectives.

Tout le monde a déjà assisté dans sa vie à cette expérience sociale :

  • Un événement arrive à un groupe d’individus.
  • Chaque individu le raconte à sa manière autour de lui.
  • Ces premières personnes à qui l’histoire a été racontée auront déjà eu une version différente (et parfois même très différente).
  • Plus l’histoire est relayée, plus des détails s’ajoutent ou disparaissent.

Même en admettant que les érudits en charges de transmettre la grande Histoire du monde y mettaient tout leur cœur, il est totalement improbable qu’aucune déformation n’ait été commise. C’est tout simplement humain.
Ajoutons à cela la possibilité d’erreurs involontaires, en retranscrivant, en traduisant ou même en recopiant !Voici un exemple concret qui a fréquemment été relevé par les historiens.Une même date peut s’écrire de bien des manières (autant qu’il y a de langues et de subtilités). Dans la culture latine, nous pouvons observer pour l’année 2021:

  • 2021
  • 2021 après JC
  • 2021 de notre ère
  • i2021 (le i signifiant Iesus, ou Jésus en latin).

Prenons la dernière version, et retirons 1900 ans, pour arriver à l’année 121, qui s’écrivait souvent i121. En recopiant un texte ou une gravure, d’autant plus si l’original était abimé, le i devient 1, et donne 1121.
Ces erreurs enclenchent un effet boule de neige qui, à lui seul, nous pousse à nous interroger sur la véracité des faits historiques que nous apprenons par cœur.

CHRONOLOGIE

Raconter l’Histoire, c’est établir une chronologie de faits passés, classés selon leur importance.

Remontons le temps, et observons l’évolution de l’Humain dans l’Histoire.

Nous remarquons que le passage du statut de chasseur/cueilleur à celui de civilisation est corrélé avec l’apparition de techniques (agricoles et architecturales principalement).

Lorsque nous présentons l’Histoire de l’Humanité, nous établissons une frise chronologique situant l’apparition (supposée) de l’agriculture et du bâti (sédentarisation), de la roue et des alliages métalliques (développement des techniques).

En fonction de ces 4 éléments (qui s’appuient, rappelons-le, sur des déductions, des suppositions et des interprétations), nous situons et expliquons les autres découvertes.

Toute théorie doit bien avoir un point de départ. Ce n’est que la sémantique qui définit par la suite cette théorie qui peut poser problème. En oubliant le conditionnel et l’ordre hypothétique de ces théories, nous en faisons des faits.

“Les égyptiens ONT bâti” versus “Les égyptiens AURAIENT bâti”, ou le fait contre la théorie.

En s’approchant des spécialistes historiques, nous pouvons remarquer une étrange dualité. Ils chérissent le conditionnel (ils ne se cachent pas d’user d’interprétations), mais renient par la même toute théorie, même étayée, différente de leur supposition initiale. C’est tout aussi paradoxal que suspect.

Bien évidemment, c’est au profane de rationnaliser les inconnus et de lire l’Histoire avec le recul de l’incertitude. Cependant, cette capacité n’est ni enseigner ni encourager.

TECHNIQUES MYSTÈRES

Dans l’infini d’informations imaginable, certaines sont plus importantes que d’autres. La plus capitale est certainement la Connaissance.

Spiritualité, philosophie, techniques ou sciences, certains savoirs ont-ils été jalousement gardés ?

Evidemment que oui, et certains le sont toujours. On peut même appeler cela secret industriel dans certains cas. Ce secret industriel conditionne des gains financiers. Mais dans l’Histoire, quel intérêt aurait pu avoir le secret ?

Il n’y a pas que notre monde ultracapitaliste qui voue un culte acharné à la richesse. Cela semble être le propre de l’humain, et ce à toute époque.

Mais la Connaissance dans le passé s’attachait de manière plus étroite au Pouvoir qu’à la richesse.

Sites mégalithiques, pyramides, temples, palais, églises et cathédrales ont un point commun. Leurs constructions et leurs techniques sont mystérieuses. Plus le monument est important, tant par son rôle que par sa taille et sa technicité, plus sa méthode de fabrication est inconnue.

Le bâti, symbole de la civilisation, cœur de vie des peuples, n’est que mystères et secrets.

Plutôt étrange de baser nos connaissances de l’Humanité sur une chronologie de techniques dont nous ne connaissons presque rien, non ? D’un point de vue scientifique, c’est même une aberration.

LES SECRETS DES BÂTISSEURS

Attention, nous allons aborder là un sujet sensible, voire même tabou. Tellement tabou qu’il est bien souvent relégué au rang de fabulations par les têtes pensantes. Pourtant, ce ne sont que des faits, étayés et encore observables.

L’expression franc-maçonnerie allumera les loupiotes “société secrète”, “complot” et même “chimère” dans nos esprits.

Pourtant, la franc-maçonnerie est connue de tous, depuis toujours. Il n’y a que son fonctionnement qui était plus mystérieux avant qu’aujourd’hui.

Nous retraçons d’ailleurs très bien son histoire, depuis la période médiévale.

À l’origine, la franc-maçonnerie et ses loges regroupaient les ingénieurs et les ouvriers de la construction. De la taille de la pierre à la maîtrise d’œuvre, les différents corps de métier se réunissaient sous une même bannière. Alors que l’Humanité était entrée depuis des siècles dans l’écriture (et donc dans la retranscription de tout et presque n’importe quoi), les techniques relatives à l’architecture s’enseignaient et se transmettaient exclusivement par oral, chez les francs-maçons. Les maîtres formaient et dirigeaient, les compagnons travaillaient et les apprentis apprenaient.

Dans une relation étroite à la religion chrétienne durant le moyen-âge, un certain mysticisme se mêla aux savoirs maçonniques, avec une ritualisation fascinant les profanes.

Le contrôle des techniques par la franc-maçonnerie irrita de nombreuses figures gouvernantes, qui étaient réduites à ne pouvoir se passer d’elle.

Plus que les royaumes eux-mêmes, c’était l’Eglise qui initiaient le plus de chantiers (paroisses, abbayes, églises et cathédrales). Cette dépendance enclencha un profond conflit entre la franc-maçonnerie et les pouvoirs religieux concentrés par le Pape à Rome.

La franc-maçonnerie se scinda finalement en deux. Les Compagnons créèrent leur propre mouvement (le compagnonnage). Tout deux existent d’ailleurs toujours.

C’est ainsi que la franc-maçonnerie quitta peu à peu le milieu du bâti pour rejoindre la philosophie, alors que les Compagnons poursuivirent, en s’ouvrant au monde extérieur.

Les techniques se sont alors popularisées, et le secret des francs-maçons s’est dirigé vers d’autres horizons.

Nous savons donc que la franc-maçonnerie a exercé un contrôle quasi absolu sur les techniques architecturales pendant de nombreux siècles. Jusque où pouvons-nous retracer leur mainmise ?

PLUS C’EST VIEUX, PLUS C’EST MYSTÉRIEUX.

Et c’est certainement la seule affirmation avec laquelle nous pouvons nous accorder avec les historiens, toute spécialité confondue.

Si les francs-maçons gardaient le trésor des connaissances architecturales (incluant de nombreuses connaissances mathématiques) depuis le moyen-âge, qui les a précédé ?

La seule certitude est que nous ignorons tout ou presque des monuments plus anciens. Nous serions même incapables de les reproduire, malgré notre technologie.
Certaines loges situent les débuts de la franc-maçonnerie dans l’Égypte antique et ses pharaons. Cela n’est pas prouvé, mais peut sembler logique et cohérent.

Si dans les temps les plus anciens, ils ne se nommaient pas francs-maçons, il pourrait y avoir eu d’autres liens. Il se dit bien qu’un maçon sait reconnaitre un autre maçon…

Quoi qu’il en soit, plus nous remontons dans le temps, plus le mystère est omniprésent.

Les sites mégalithiques donnent bien des cheveux blancs aux historiens et autres archéologues.

Ils ne le reconnaitront pas forcément, se cachant même parfois derrière des incongruités phénoménales. Pour explorer cette idée, vous pouvez vous diriger vers l’article “Archéologie interdite : quand la science consensuelle dérape“.

C’est un énorme sujet, évidemment très intéressant, que nous prendrons le temps de décortiquer petit à petit. En attendant, vous pouvez étancher votre soif sur cette chaine YouTube très sérieuse et objective (Planète RAW).

L’HISTOIRE EST INFOX ET L’INFOX FAIT L’HISTOIRE.

Que ce soit volontairement ou non, il n’y a pas un morceau de notre Histoire qui ne puisse être remis en questions.

En soi, ce n’est ni grave ni problématique. Cela pourrait même être enrichissant que de veiller à faire évoluer nos connaissances, par la recherche et l’analyse.

Là où le bât blesse, c’est dans l’omerta qui entoure notre Histoire, mais aussi notre Présent. Le filtrage de l’Information, qu’importe celui (ou celle) qui en est à l’origine, nous contraint à une confiance aveugle que nous ne pouvons même pas entrapercevoir. Nous pensons maîtriser nos choix, qui dépendent pourtant d’informations nous arrivant tronquées, manipulées et dirigées.

Dans les océans de données où nous pataugeons, nous nous fions naturellement à celles estampillées “officielles”. Si notre état reconnait une information, c’est qu’elle est vraie.

C’est beau, de faire confiance à son pays, à son fonctionnement et à ses dirigeants. Cela devrait être légitime. Cela l’est-il réellement ?

Les propos de cet articles sont principalement illustrés par l’architecture. Non pas car c’est le seul domaine concerné, mais simplement parce que c’est celui qui est le plus facilement observables par soi-même.

Il n’est même utile d’aller jusqu’en Égypte ou en Amérique du Sud pour observer des monuments incroyables. La France recèle d’innombrables trésors. Creusez près de chez vous, et vous verrez de vos yeux.

Attention, “creusez” est à prendre au sens métaphorique, hein… N’allez pas retourner le bois à côté de chez vous. De plus, c’est illégal.

Le bâti symbolise donc une omerta générale sur l’Information, outil de contrôle des peuples.

Si de nos jours, nous pensons détenir de nombreux “secrets”, il reste important de se demander si ce n’est pas que le sommet de l’iceberg.

Nos médias traditionnels dirigent l’Information pour vendre et créer de l’audimat. C’est un fait “commercial”. Mais derrière l’actualité et les faits-divers, comment se positionne la Connaissance ? Est-elle accessible et éclairée, ou élitiste et contrôlée ?

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