
Les dossiers “Zoom sur…” : présenter pour mieux questionner !
Pour ce 2ème épisode, traversons l’Atlantique pour rejoindre le Pérou.
L’Amérique du Sud est un territoire immensément riche en sites archéologiques incroyables, qui commencent à peine à être connus, en comparaison à l’Égypte.
Cette richesse historique, copieusement documentée depuis le débarquement des occidentaux au XVème siècle, est aussi une des plus controversée.



PRÉSENTATION CONVENTIONNELLE
Ce site mégalithique calcaire est situé au Pérou, aux abords de la ville de Cuzco.
Bâti par les incas au XVème siècle, Saqsaywaman est une forteresse (ou un site religieux) à 3700 mètres d’altitude.
Les experts reconnaissent également une tête de puma dans la forme générale du site, animal sacré pour les incas.
Trois règnes ont été nécessaires à sa construction totale (les incas Pachacutec, Tupac Yupanqui et Huayna Capac). Le récit consensuel s’achève là. Pas de date de périclitation, pas d’histoires sur les méthodes de construction.
Evénement incroyable : il se dit à demi-mots par certains experts “reconnus” que les parties les plus anciennes de Saqsaywaman ont été bâties par la civilisation Killke au XIIème siècle. A vous de déterminer si c’est le fait que des experts admettent devoir faire évoluer leurs théories qui est exceptionnel, ou l’existence d’une civilisation Killke dont il est quasiment impossible de trouver des informations, conventionnelles ou non.
Saqsaywaman, c’est donc la garantie de nombreux questionnements, dont voici quelques exemples.



LES INCAS ONT-ILS OCCUPÉ SAQSAYWAMAN ?
Oui, les incas ont occupé le site de Saqsaywaman. C’est un fait étayé, relaté par les conquistadores.
Une bataille importante de la conquête espagnole du Pérou y a d’ailleurs eu lieu en 1536, retranscrite par Pedro Pizzaro.
Le Chef Cahuide est entré dans la postérité, préférant se suicider en sautant d’une falaise plutôt que de se rendre à l’ennemi.
Cependant, rien ne permet d’affirmer que ce sont bien les incas (ou les Killke) qui ont érigé la forteresse.
Ce serait même plutôt le contraire !



QUE SAVONS-NOUS DE L’ARCHITECTURE DU SITE ?
Les bâtiments sont situés sur un plateau, entouré de murailles très épaisses en zigzag. Trois types de mur sont observables :
- des murs composés de blocs extrêmement massifs, ajustés de manière micro-millimétrique dans des formes et agencement significatifs,
- des murs présentant les mêmes spécificités de formes, mais avec des ajustements moins précis et des volumes moindres,
- des murs composés de petites pierres, agencées de manière (plus) grossière et sans forme ou agencement spécifiques.
Nous observons donc trois niveaux de solidité et de durabilité.
Le deuxième niveau apparait comme un intermédiaire technique, entre l’ouvrage extrêmement complexe du premier et la simplicité pratique du dernier.
Cette différence importante doit être questionnée. Pourquoi passer d’une construction massive, aux propriétés anti-tectoniques démontrées, à des ouvrages fragiles ?



COMMENT S’EXPLIQUENT CES DIFFÉRENCES ARCHITECTURALES ?
Nous ne pouvons émettre que des déductions issues d’observations et d’analyses. Rappelons qu’il n’y a là aucune preuve concrète, comme des archives, des témoignages ou des plans.
Si nous suivons le principe d’Ockham (la supposition la plus logique est la bonne), nous pouvons supposer que la technique initiale (dont nous ne comprenons rien avec notre science moderne) s’est perdue, et ce peut-être de manière progressive (d’où le niveau technique intermédiaire).
Observons la localisations des petites pierres.
Certaines composent quelques bâtiments, semblant minoritaires (n’oublions pas que tous les vestiges n’ont pas forcément été exhumés).
D’autres s’incorporent dans des murs à blocs massifs. Il parait peu probable que cette incorporation soit initialement prévue (choix esthétique ou technique). Il est plus vraisemblable que ces pierres aient été ajoutées après la construction initiale, pour effectuer des réparations (ou des modifications).
Si ces pierres incorporées représentent effectivement des réparations du mur initial, les dégâts ont alors été conséquents ! Nous pourrions alors nous demander qu’est-ce qui a été à l’origine de ces dégâts et quand.



LE SITE A-T-IL EU UNE VOCATION RELIGIEUSE ?
La religion. C’est LE prétexte mis en avant par les archéologues pour expliquer chaque site qu’ils ne comprennent en réalité pas. À chaque fois. Vérifiez !
Gobekli Teppe, la Grande Pyramide de Gizeh, Tiwanaku… Les exemples font la queue !
Il est évidemment possible et probable que le peuple à l’origine de la construction de Saqsaywaman ait eu une religion (ou plusieurs) et qu’il l’ait incorporée d’une manière ou d’une autre dans ses ouvrages. Pouvons-nous affirmer que la religion ait pu être l’unique motivation et/ou objectif ? Non. Ni ici, ni ailleurs.
Mais d’où vient donc ce sophisme dont fait inlassablement preuve la communauté archéologique (officielle) ?



QU’EST-CE QUI REND CE SITE SI EXCEPTIONNEL ?
Ce n’est pas le paysage, qui est pourtant à couper le souffle.
C’est ce type de mur (photo ci-jointe).
Inutile d’être ingénieur ou professionnel du bâtiment pour se dire qu’il existe des manières bien plus simples de monter un mur.
Vous pouvez observer là l’angle d’un mur de plusieurs mètres de large.
Non seulement les pierres s’emboitent comme un puzzle purement hallucinant, mais en plus elles composent la courbure même, sans aucun angle par jointure. La pierre EST l’angle.
Personne ne réaliserait un tel mur de nos jours. Cela représenterait un chantier titanesque inchiffrable en devises, malgré la modernité de nos outils et technologies.
De quoi rendre notre société moderne complétement insignifiante.
La haute sismicité du lieu n’a eu qu’un impact mineur : le décalage de quelques centimètres sur les blocs à droite de la photo. Ailleurs, une lame de rasoir ne s’insère pas. Ce type de murs parait unique. Mais il ne l’est absolument pas.
Votre curiosité et vos certitudes ne sont-elles pas piquées à vif ?



QUE RÉVELE CE TYPE DE MURS ?
L’Histoire conventionnelle ne lui accorde pas d’existence à proprement parlé. Officiellement, il n’y a que des ressemblances fortuites entre différents sites.
En réalité, cet agencement de pierres au millimètre, fortement, facilement et immédiatement reconnaissable s’observe sur toute la surface du globe.
Nous retrouvons ce type de bâti sur des sites géographiquement, culturellement et chronologiquement opposés.
Sur chacun de ces sites, les experts avancent des théories défiant la logique.
L’Archéologie Interdite appelle ce type de construction “murs cyclopéens”.
Fil rouge temporel, ces murs cyclopéens semblent se cacher dans les méandres de la réalité historique. Tant et si bien que… nous l’aborderons dans un autre article.
Nous savons que les incas ont occupé Saqsaywaman pendant une durée indéterminée.
Nous connaissons d’autres constructions imputées aux incas, où nous retrouvons cette dualité de qualité du bâti (massif versus léger).
Nulle part, nous prouvons que les incas maitrisaient une technique expliquant les parties mégalithiques des sites.
Nous ressortons de ce questionnement stupéfaits par ses révélations interrogatives, et perplexes face aux consensus établis.
Un “pourquoi” semble nous poursuivre au cours de nos pérégrinations historiques, sans jamais s’essouffler.


