
Les dossiers “Zoom sur…” : pour présenter et questionner !
Ce 6ème épisode nous offre un retour en Egypte, au plus près de la Grande Pyramide.
Structure monolithique la plus massive du monde, voici le Grand Sphinx de Gizeh !



PRÉSENTATION CONVENTIONNELLE
73,50 mètres de longueur, 14 mètres de largeur et 20,22 mètres de hauteur, le Grand Sphinx bat des records jamais égalés à ce jour.
Selon les égyptologues, cette sculpture hors-norme a été ordonnée par Khoufou (ou Khéops, pour les acharnés de la traduction) et est associée à la Grande Pyramide.
Ce serait ainsi ensemble que la Pyramide et le Sphinx auraient permis à Khoufou d’accéder à l’immortalité.
Quelques experts affirment eux que ce serait Khafrê (ou Khéphren, fils de Khoufou/Khéops) qui aurait initié la construction du Sphinx (et qu’il n’y aurait donc aucun lien direct avec la Grande Pyramide).
Bref, l’un ou l’autre, cela situerait la construction du Grand Sphinx en -2 500 environs.
Cette méga-sculpture a été taillée à même la roche d’une colline calcaire, jusqu’à creuser une cavité plus basse que les pyramides.
Son poids est estimé à 20 000 tonnes, en un seul et unique bloc.
Un temple se trouve à son côté, montrant des colonnes et des murs massifs.



QUEL EST L’ÉTAT DU SPHINX ?
Ce que beaucoup ignorent, c’est que le vestige initial du Grand Sphinx, c’était ça (photo de gauche).
Lors de sa (énième) redécouverte, il n’y avait qu’une petite partie du buste et la tête qui dépassaient du sable. Le tout souffrait de très grosses dégradations.
Après avoir été désensablé, le Sphinx a reçu de nombreuses réparations, relevant souvent plus du rafistolage (en même temps, la technique originelle restant inconnue…).
Amusez-vous à comparer les photos avant/après ; vous verrez que la différence est… frappante.
Le pharaon Djéhoutymès IV (ou Thoutmôsis IV) a lui aussi mis en œuvre désensablage et rénovations, suite à un rêve.
Le Sphinx, incarnation du (des) dieu Harmakhis-Khépri-Rê-Atoum, lui aurait promis en échange de ce labeur le trône d’Égypte.
Et étrangement, alors que Djéhoutymès IV n’était pas destiné à régner, il dirigea le royaume de -1 401 à -1 390.
Une stèle de granit positionnée entre les pattes avant du Sphinx témoigne de ce rêve et des travaux qui l’ont suivi.
Abîmé par le temps et par la “bonne volonté” de ses redécouvreurs, il s’avère que le processus de dégradation du Sphinx va à présent en s’accélérant.
Pourtant contemporain à la Grande Pyramide, l’érosion lui semble plus rapidement fatale.
Cela signifie que de jours en jours, nous perdons la possibilité de comprendre sa véritable Histoire.
Plusieurs éléments de ce mégalithe absolument unique perturbent la logique des enquêteurs chevronnés que nous devenons.
- Nous constatons une grosse disproportion entre le corps et la tête.
- Différentes techniques d’apparences opposées s’observent.
- Toutes les parties de la structure ne semblent pas se dégrader de la même manière.



POUVONS-NOUS EXPLIQUER CETTE DISPROPORTION ?
Petite tête…
Et même toute toute toute petite tête ! Un peu comme lorsque nous essayons de dessiner un cheval sans avoir de talent artistique.
Opposition totale entre la massivité de la structure, imposant des contraintes techniques à peine imaginables, et le ridicule du résultat. Surtout en considérant que c’était l’élément “marketing” du pharaon (Khoufou ou Kafrê) qui devait en imposer face aux ennemis et détracteurs.
Vous l’attendez, voici l’explication officielle ! Donc donc donc… Les égyptiens se seraient trompés dans le choix du lieu, et la roche aurait ainsi montré des anomalies structurelles. Pour ne pas purement et simplement abandonner le site à son triste sort et en plein travaux, ils auraient fait la concession de rapetisser la tête.
Comme dirait George : what else ?
Ce qui est sûr, c’est que le ridicule ne tue pas. Il y aurait sinon une hécatombe chez les égyptologues.
Nous pouvons aussi nous conforter dans une certitude : ne pas appuyer nos déductions sur celles des experts, sous peine de défier outrageusement toute logique.
Alors, ouvrons simplement les yeux (et n’hésitez jamais à chercher d’autres photos que celles des articles).
Nous constatons, du verbe constater – établir par expérience directe la réalité, que le corps, les pattes et même la queue sont proportionnels, alors que la tête ne l’est pas.
La partie basse et la tête apparaissent mieux conservées que le haut du dos.
Nous remarquons un parement en petits blocs sur les parties les mieux conservées.
Nous observons aussi de petites structures sur les côtés, à l’architecture simple.



CETTE DISPROPORTION EST-ELLE DÛE À UNE ERREUR ?
Allons bon. Il est peu probable que les égyptiens, après avoir accompli tant d’exploits, puissent s’être ainsi plantés.
Difficile également d’envisager que cette disproportion soit un choix esthétique volontaire.
Il est bien plus probable que ce soit les explications apportées par les experts qui soient erronées.
En se fiant à l’observation, neutre et attentive, il est plus logique de déduire que cette petite tête pharaonique puisse avoir été retaillée dans une autre forme qui était originellement proportionnelle.
En extrapolant mentalement la quantité de matière à retirer pour obtenir cette tête, c’est parfaitement plausible.
Et en considérant le reste de la sculpture (corps, pattes, queue), la forme précédant la tête de pharaon aurait pu être une tête de lion.
Tout serait plus simple si nous pouvions dater l’édifice, mais nous savons que cela n’est pas possible.
Donc, sur quels éléments s’appuyer ?
En plus de notre sens de l’observation, qui pour le coup est facilement efficace vus les éléments, interrogeons les dégradations, de toute évidence particulières.



QUELS SONT LES DIFFÉRENTS DÉGÂTS OBSERVABLES ?
Les parties les mieux préservées sont le bas du corps et la tête (le visage).
Le milieu du corps semble lui beaucoup plus abîmé.
Attention : l’apparence actuelle des pattes avant est due à une restauration moderne quasi totale (voir photo ci-contre). Il existe cependant peu de photographies des pattes avant sans restauration moderne. Nous ne pouvons donc pas en analyser les dégâts.
La concentration des dégâts sur le milieu élimine d’office l’officielle explication.
Les experts avancent l’ensablage comme élément de préservation. Alors pourquoi voyons-nous aussi bien la queue ou les yeux, tandis que le flanc est barré d’érosion massive ?
Si cette explication aurait pu éventuellement tenir pour le bas, elle n’explique absolument pas le contraste avec le visage. A moins que… la tête ait été retaillée.
Les explications officielles se contredisent donc (tête originale mais le sable qui préserve les détails de l’érosion).
La logique nous impose ces déductions :
- La tête que nous voyons actuellement résulte d’une retaille.
- Le corps, et peut-être les pattes, a subi d’importants dégâts avant d’être ensablé.
- La partie arrière basse (pattes, fessier et queue) étant mieux sauvegardée que l’avant de la sculpture, ce qui en a préservé une partie n’était pas également réparti sur la structure (sable, ou autre) tout au long de son existence.



À QUOI SONT DÛS CES DÉGÂTS SPÉCIFIQUES ?
L’aspect stratifié et bosselé parait spécifique, donc analysable.
Dans notre monde moderne, il existe d’ailleurs des experts de l’érosion et de la roche : les géologues.
Alors, que disent les géologues ?
Il semblerait que l’expertise géologique souffre aussi d’illogisme, mais heureusement seulement en partie.
Certains géologues expliquent que le Sphinx, creusé dans une cavité, serait ainsi plus proche de la nappe phréatique que les pyramides. Par capillarité, l’eau remonterait donc dans la structure pour finir par ruisseler par l’extérieur, et causer ces dégâts bien spécifiques.
Devons-nous en déduire que les fesses du lion/pharaon sont, elles, assez décalées de la nappe pour être “sauves” ?
La tête doit alors aussi atteindre une hauteur suffisante pour ne plus exercer de capillarité ?
Il existe peut-être une logique que seuls eux arrivent à atteindre…
D’autres, semblant plus méritants du titre d’expert, expliquent également ces dégâts par un ruissèlement d’eau, mais eux la voient venir de l’extérieur. La pluie, en somme.
Ah mais ça ne va pas, la pluie, hein ! Parce qu’à l’époque de Khoufou, ou de son fils Kafrê, il ne pleuvait pas des masses en Égypte. Donc, comme les experts égyptologues affirment que le Sphinx nous est légué par Khoufou ou Kafrê, ça ne colle pas du tout.
Voilà voilà…
Si nous écoutions un peu la géologie pour le coup ? Enfin, la vraie, pas la “capillaire”. Donc, cherchons un peu de liquide.



QU’EST-CE QUI A PÛ GÉNÉRER CE TYPE D’ÉROSION ?
Cela fait quelques millénaires que l’Égypte est une terre aride, bénie par le Nil à qui elle doit des générations de cultures.
Pour trouver un climat différent, il faut donc remonter dans le temps. Un peu, beaucoup, passionnément… de 15 000 ans !
À cette époque, l’Egypte était une zone tropicale, verte et humide comme l’Amazonie actuelle. Incroyable, et vrai.
Géologues et paléontologues se sont même accordés à ce sujet.
Apogée de ce climat humide et fertile, le Déluge.
En -12 500, la Terre a connu une période de chaos climatique, dont nous avons pu observer les marques mais sans en comprendre les mécanismes.
La Bible ainsi que d’autres récits de religions différentes relatent d’ailleurs très certainement cet événement sans réussir à en transmettre une réelle chronologie.
Semaines, mois, années, décennies : il est difficile d’estimer avec précision la durée de ce cataclysme mondial.
Il a cependant participé activement au modelage du monde que nous connaissons maintenant.
Évidemment, entre les -2 500 des égyptologues (dates estimées de la Grande Pyramide et de son Sphinx) et les -12 500 de la réalité géologique, ça fait un fossé de 10 000 petites années.
Simple analyse géologique qui fait passer pour un fou celui qui l’avance.
Cela n’en reste pas moins des faits : le Sphinx a subi une érosion par ruissèlement et la première source d’eau possible se situe 10 000 ans avant sa prétendue construction.



EXISTE-T-IL D’AUTRES INDICES ?
Nous pouvons dire que les géologues rebelles ont lancé un sacré pavé dans la mare.
La vague médiatique n’a évidemment pas eu lieu ; la majorité des gens s’en moquant éperdument.
Nous voilà à naviguer en pleine folie si nous nous calibrons aux idées consensualisées… Et ce n’est pas fini.
Le Grand Sphinx a donc été sculpté dans une colline de calcaire, jusqu’à creuser une cavité plus basse que les pyramides voisines.
Les murs de cette cavité montrent les mêmes types de dégradations que le milieu du corps du Sphinx.
Un géologue s’est risqué à quelques études et analyses sur ces parois (“Fuyez, pauvres fous!”).
Mal lui en a pris, car en faisant son petit tour, il a trouvé les stigmates d’une érosion très spécifique. Il a observé les traces d’une réaction entre du calcaire et… de l’iode. Du sel.
Eau + sel = mer.
Sauf que la mer, elle se situe à des centaines de kilomètres, et ça, depuis des centaines de milliers d’années !
800 000 ans plus précisément, en plein pléistocène.
Qu’est-ce donc que cette anomalie ?
Là, nous nageons en plein délire, mais que dire ?
Nous ne pouvons que poser “ça” là, et ne pas savoir qu’en faire.



PRISE DE RECUL
Non plus dans le temps (par pitié !) mais sur la zone.
Aux abords du Grand Sphinx se trouve un temple.
À côté de son voisin monolithique, il passe bien souvent inaperçu.
Il est pourtant non seulement magnifique, mais il révèle en plus un élément que nous avons appris à déceler en un clin d’œil.
Des colonnes monolithiques, des murs aux blocs massifs parfaitement ajustés… Ne voyons-nous pas là une construction cyclopéenne
Qu’importe l’endroit du globe que nous avons exploré, à des périodes officielles variées, nous remarquons ces constructions si particulières.
Aucune réponse. Que des questions.
À en perdre la raison, ou au moins le sommeil.
À se demander comment nous faisions avant pour ne pas voir.
Existe-t-il une relation entre Khoufou (ou Kafrê) et le Grand Sphinx ? Il est fort possible que l’un des deux ait fait tailler sa face, travertissant un lion en sphinx.
Pouvons-nous dire que l’un ou l’autre a ordonné sa construction ? Non, et cela semble peu probable.
Sommes-nous en mesure de situer chronologiquement la construction du Sphinx ? Non, et les éléments récoltés sont décontenançants au possible. Nous ne pouvons donc pas mettre ces données en perspectives des autres.
Nous avons cependant pu consolider notre incompréhension de l’expertise égyptologique, et de son ridicule non-dissimulé.
Une perle mégalithique s’est ainsi ajoutée à notre collier cyclopéen.


