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Zoom sur… Le site de Göbekli Tepe en Turquie.

Un coup de pouce ?
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Les dossiers “Zoom sur…” : pour présenter et questionner !

Pour ce 4ème épisode, interrogeons ensemble le site archéologique incroyable de Göbekli Tepe en Turquie, avec un petit détour chez son voisin à présent immergé Norşun Tepe.

PRÉSENTATION CONVENTIONNELLE

Le site de Göbekli Tepe (la colline au nombril en turc) a poussé les archéologues dans leurs derniers retranchements, pourrions-nous dire.

Sans trop de retenue, ils ont admis que ce site datait au moins d’il y a 12 000 ans (- 10 000 avant notre ère). Pour celles et ceux s’intéressant à l’archéologie non-conventionnelle (ou Interdite), c’est un fait remarquable si nous considérons que leurs datations habituelles semblent toujours trop récentes.

Göbekli Tepe, c’est donc un site mégalithique datant de 12 000 ans, composés de plusieurs structures circulaires ou carrées, avec des piliers en T très spécifiques.

Nous voici donc face au site bâti le plus ancien selon les experts, précédant de plusieurs siècles la sédentarisation, l’agriculture ou l’invention de la roue.

Les archéologues affirment que ce lieu a (forcément) eu une vocation cultuelle et qu’il a pu être construit sans les trois éléments précédents (sédentarisation, agriculture et roue) uniquement par la force de la foi.

Selon eux, quand le site a cessé d’être utile, la population l’a recouvert de pierres.

Que dire ?

QUE SAVONS-NOUS DE L’ARCHITECTURE DE CE SITE ?

En contemplant la vue aérienne d’une partie du site (qui s’étend bien plus et dont une partie insoupçonnée demeure ensevelie), nous sommes saisi·e·s par la complexité structurelle, dont il est évidemment impossible de comprendre les fonctions.

Pourquoi cette disposition plutôt qu’une autre ? Il ne nous est pas permis de le savoir. Pourquoi ?

Quand nous ne comprenons rien d’un lieu, de la manière dont il a été bâti ou sur la vie de ses bâtisseurs, comment prétendre cerner la pertinence d’un choix face à un autre ?

Nous oublions, volontairement ou non, que nos livres d’Histoire sont composés de déductions associées à quelques rares faits étayés.

Ne nous plaignons pas : nous avons reçu une datation tout de même moins grotesque que pour d’autres vestiges !

Ce qui se confronte d’ailleurs aux autres datations, comme la sédentarisation, les rendant encore plus improbables.

Ici, les experts n’ont pas trouvé de “traces agricoles”, donc le peuple était obligatoirement au rang de chasseur/cueilleur.

Or, quand nous ne retrouvons pas la trace que quelque chose, cela ne signifie pas que ce quelque chose n’existe pas. Nous ne l’avons peut-être juste pas trouvé. L’absence de preuves n’est pas une preuve d’absence !

Tout n’est qu’hypothèses, mais se retrouvent sous nos yeux comme affirmations.

COMPRENONS-NOUS LES TECHNIQUES UTILISÉES ?

Il existe un point commun entre tous les sites mégalithiques : nous ne savons pas expliquer comment des peuples primaires ont pu achever de telles réalisations, dont certaines ne sauraient être reproduites de nos jours.

À Göbekli Tepe, nous ne remarquons pas de murs cyclopéens, dont nous trouvons pourtant les traces presque partout ailleurs. Cependant, nous devons garder à l’esprit que de nombreux éléments peuvent encore se trouver sous terre.

Exit donc les murs cyclopéens, et intéressons-nous à la dualité mégalithes et “petites” pierres.

Nous retrouvons bien cette étrange impression de deux styles entremêlés, avec un niveau intermédiaire. D’un côté, des blocs énormes, précis, assemblés dans une perfection anachronique avec ce que nous pensons savoir de l’époque. De l’autre, des bâtis modérés, voire petits, dans une technique rudimentaire.

Mélange technique délibéré ou succession d’époques avec un oubli progressif d’une technique de précision ?

Pas d’affirmation, mais une question capitale à poser et qui semble tue.

Ces structures massives montrent une “découpe” nette et un assemblage micro-millimétrique, où la courbure de la pierre se retrouve en négatif dans la suivante, s’emboîtant sans défaut.

Remarquable, surtout en pensant à nos puzzles réalisés aujourd’hui au coin du feu et dont les découpes sont souvent moches. Quel paradoxe.

Dans ce gigantisme à la précision d’assemblage époustouflante, nous observons une finesse décorative spectaculaire.

Les blocs géants se parent de sculptures (en volume) ou de gravures (en creux) très détaillées, et qui ont traversé les âges on-ne-sait-comment.

Dur d’imaginer un outil en silex réaliser de tels ouvrages, que ce soit dans la massivité ou la précision.

LE SYMBOLISME PRÉSENT EST-IL RELIGIEUX ?

Évidemment, les archéologues se targuent d’un symbolisme cultuel somme toute très arrogant. Nous y sommes habitué·e·s, mais cette habitude malsaine est franchement irritante. Couvrir le lieu d’une aura religieuse est une affirmation non-démontrée.

Nous pouvons le supposer, mais absolument pas l’affirmer !

Site religieux, symbolisme religieux, sans sédentarisation et le tout avec des petits cailloux et des petits bâtons comme outils.

Puis, comme ce peuple n’a pas trouvé le tout assez laborieux, il a condamné le site à l’oubli en le recouvrant de pierres.

A en faire crever tout sens logique.

Nous ne devons donc préfigurer de rien, d’autant plus quand cela concerne un sujet si subjectif que le symbolisme.

Élucubrations dépassées, armons-nous de notre sens de l’observation.

Nous distinguons des formes géométriques, des animaux et des formes anthropomorphiques.

Les animaux sont sculptés ou gravés avec des détails très fins, mais semblent présenter une déformation artistique (donc voulue).

La précision d’ouvrage permettrait un plus grand réalisme.

Les formes humanoïdes semblent pareillement s’écarter volontairement de la réalité (absence de tête, membres allongés, disproportion).

Cette schématisation artistique des corps peut appuyer le caractère symbolique, mais il est impossible de le décoder.

Pour finir, nous observons des formes géométriques harmonieuses, pouvant peut-être s’empreindre de symbolisme, dont certains éléments se retrouvent sur d’autres sites (comme la forme de “sac” dont nous ignorons le sens).

PEUPLE NON SÉDENTAIRE ?

Les experts n’ont pas été en mesure de retrouver des traces de pratiques agricoles lors de leurs fouilles et de leurs analyses. Cela signifie-t-il pour autant l’absence d’agriculture ? Non. Cela nous renseigne uniquement sur le fait que là où nous avons regardé, nous n’avons pas trouvé de preuves avec les techniques utilisées.
Est-ce que la sédentarisation est uniquement permise grâce à l’agriculture ?Historiquement, nous n’en savons rien, même si les experts balancent des dates à tout-va.

En raisonnant de manière logique, nous pouvons avancer que cela dépend de différents facteurs : l’abondance des ressources naturelles, la praticité du terrain, le nombre d’individus à nourrir ou la durée d’établissement.

Sur une durée relativement courte avec un nombre limité de bouches à nourrir, nous pouvons établir qu’une sédentarisation non-agricole est possible.

Mais. Car il y a apparemment toujours un “mais”. Mais, pouvons-nous concevoir qu’un nombre limité d’êtres humains sur une période courte ait pu entreprendre un tel ouvrage ?

En se détachant de nos préjugés inlassablement enfoncés dans nos consciences par les institutions officielles, nous pressentons bien que non. Non, il n’est pas probable ou probant qu’un nombre limité d’êtres humains sur une période courte avec des outils primaires ait construit ce site.

Il est certainement encore moins probable que ce site ait été construit de manière saisonnière par un peuple non-sédentaire.

Comment les archéologues arrivent-ils à se convaincre eux-mêmes, là est le vrai mystère troublant !

Si vous arrivez encore à accepter les conventions archéologiques, et si vous souhaitez conserver vos certitudes, ne poursuivez pas votre lecture. Vous êtes prévenu·e·s !

L’ARCHÉOLOGIE TURQUE RECÈLE-T-ELLE D’AUTRES MYSTÈRES ?

De nombreuses, et très certainement encore plus que nous pouvons le penser !

Prenons donc un site proche : petite visite chez le voisin.

Voici Norşun Tepe.

N’espérez pas visiter ce site, ni même trouver plus de photographies.

Il a été submergé en 1975 lors de la mise en service du barrage de Keban.

Trop bête, hein. Et absolument pas suspect. Il ne faudrait pas être paranoïaque.

Ce site aurait été construit et occupé, selon les grands experts, entre -5 000 et -600 de notre ère.

Colline de 100 mètres par 140 et de 35 mètres de haut, ce site est entouré de terrasses inférieures de 800 mètres de superficie.

Des fouilles ont été menées entre 1968 et 1974.

Les archéologues alors ont présenté ce site comme un tell, soit une colline artificielle composée de strates de débris et déchets de générations successives ayant occupé le lieu.

Voilà donc un monticule de détritus.

Ceci-dit, nous trouvons là une logique : comme le site ne se résume qu’à des déchets stratifiés, il n’était absolument pas dommageable de le submerger. CQFD.

Inutile de préciser que nous ne connaissons rien de semblable et que nous n’y comprenons absolument rien de rien.

Il y a tellement peu de données qu’il n’existe même pas une page Wikipédia en français sur ce site.

Alors, nous ne pouvons que poser là cette photo, et rester pantois·e·s.

Pourquoi une date de -5 000 ? Les poteries et autres vestiges observés durant les fouilles apportent certes des dates, mais pourquoi obligatoirement les corréler avec l’édifice ?

Et pourquoi affirmer que c’est un tell ? Comment ?

La Turquie est un pays très riche en lieux historiques, dont la plupart demeurent mystérieux. Nous en avons observé deux dans cet article, mais nous partirons certainement à nouveau en quête d’interrogations en ces terres indomptées.

Vous êtes évidemment invité·e·s à effectuer vos propres recherches, pour consulter différentes sources, officielles et officieuses, afin de forger votre propre avis.

Nous n’avons aucunement vocation à relayer les hypothèses travesties en faits que l’opinion public accepte.

Nous ne sommes pas à même non plus d’établir des hypothèses, même si nous nous y risquons des fois.

Qu’est-ce qui différencie nos hypothèses de celles des experts ? Notre emploi du conditionnel, identifiant clairement, sans arrogance, l’aspect déductif de notre analyse.

Ce 4ème épisode conforte une impression générale débutée sur d’autres sites : la réalité dépasse la fiction historique. Continuons alors notre enquête selon ces trois clés : impartialité, logique et recul.

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