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Zoom sur… Les grottes de Barabar en Inde.

Un coup de pouce ?
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Les dossiers “Zoom sur…” : pour présenter et questionner !

Avec ce 5ème épisode, destination l’Inde pour s’émerveiller devant les grottes de Barabar.

D’apparences anodines, ces grottes cachent une maitrise technique toujours inégalée de nos jours.

PRÉSENTATION CONVENTIONNELLE

Les grottes de Barabar, également appelées grottes de Khalatika, comme l’ancien nom de la colline, trompe en premier lieu le visiteur par leur apparente simplicité.

Une colline rocheuse courbe entaillée de quelques portes rectilignes, voilà un paysage contrastant nettement avec le faste apparent auquel nous sommes habitué·e·s dans nos enquêtes.

Seule une porte est décorée d’un tour sculpté, et sans que cela soit particulièrement impressionnant.

Ces neuf grottes sont situées dans le district de Jehanabad en Inde.

Les experts les associent à l’Empire Maurya, avec une construction entre -322 et -185.

La grotte la plus célèbre (même si elles sont toutes presque inconnues en occident) est celle de Lomas Rishi, grâce à sa porte ouvragée. Cette dernière est également connue pour être “inachevée”, paradoxalement.

Ces grottes seraient, toujours selon les experts, vouées au culte dit des Ajivikas.

À part d’avoir le mérite d’exister, que peuvent donc avoir ces grottes de particulier, vous demandez-vous peut-être déjà.

Les maitres marbriers les plus compétents du monde actuel ne sauraient reproduire ces mystères techniques, malgré les outillages à la pointe de la technologie (comme le laser).

Explorons donc (enfin) ces grottes !

QUEL TYPE ARCHITECTURAL ?

Droites ou courbes, les lignes s’élancent en harmonie.

Si nous ne voyions pas la lumière se refléter, nous penserions instinctivement à du béton coulé.

Comment tailler, non pas la roche, mais DANS la roche, avec une telle précision ?

Simple effet d’émerveillement, cachant les imperfections à nos yeux ébahis ?

Que nenni. Nos regards se penchent sur les bas angles, nets et précis.

Sortons nos instruments de mesure ! Et les lasers confirment l’impensable. Angle ou courbure, tout s’aligne dans une précision millimétrique.

Le granit est figé dans une perfection inexplicable.

COMPRENONS-NOUS LES TECHNIQUES UTILISÉES ?

Ces grottes, taillées directement dans la colline granitique, montrent des parois lisses à réfléchir la lumière.

Oui, les murs, les sols ou les plafonds, sont aussi lisses que le verre.

Comment, avec d’antiques outils, composés de boules de pierre et de burins, cette perfection s’explique-t-elle ?

Elle ne s’explique pas.

“La foi”, entament les experts, avant que nos cerveaux ne leur hurlent d’aller se cacher.

Oui, encore une fois, comme à chaque fois, les experts prônent les vertus géométriques de la foi religieuse.

À se convertir dès demain.

Les ingénieurs, les architectes ou les maitres artisans affirment qu’ils n’y comprennent rien, mais l’Histoire n’étant pas “leur domaine”, leurs voix sont ignorées. Purement. Simplement.

Incompréhensiblement.

Alors, soyons direct·e·s. Soit le peuple Maurya possédait une technologie que nous n’égalons toujours pas à cette heure moderne, soit ce peuple n’a pas construit ces grottes. Et dans le dernier cas, qui alors ?

Comme nous savons que la pierre ne peut pas se dater, que les experts avancent (presque ?) toujours des dates qui nous défrisent les connexions neuronales et que de nombreux sites anciens demeurent inexpliqués… Concluons que nous ne savons strictement rien de ces espaces troglodytes.

L’EMPIRE MAURYA A-T-IL CREUSÉ CES GROTTES ?

Des gravures sont observables à certains endroits.

C’est sur ces inscriptions que les grands experts ont établi toutes leurs datations.

Cela pourrait être possible, si nous n’avions pas d’yeux.

Les gravures, regardées d’un tout petit peu plus près et à l’œil nu, se révèlent grossières.

Et d’autant plus en comparaison de la précision inexplicable de la grotte.

Vous aussi, vous avez cette impression d’être pris pour un con ? Parce que TOUT LE MONDE peut voir en un clin d’œil que quelque chose cloche dans toutes ces histoires officielles.

Qui s’embêterait à tailler des murs parfaits pour pondre des gravures dignes d’un abri de bus parisien par-dessus ?
Si vous avez suivi les épisodes précédents, vous pensez peut-être à une question que nous nous sommes posé·e·s : se pourrait-il que ce site ait été réutilisé par un peuple plus récent et ne maitrisant pas la technologie initiale ?

EXISTE-T-IL DES PREUVES D’UNE RÉUTILISATION DES LIEUX ?

Vous souvenez-vous de la grotte appelée Lomas Rishi ?

Celle qui est inachevée et dont vous voyez la porte ornée sur la première illustration.

“Inachevée” n’est pas véritablement le terme approprié. Nous devrions lui préférer “mal finie”.

Il est flagrant qu’il y a bel et bien eu tentative de finition. Mais sans la technologie initiale, ça ne rend pas vraiment pareil…

À nouveau, d’un simple coup d’œil, les déductions s’imposent d’elles-mêmes.

Alors que sur d’autres des sites que nous avons interrogé, nous observions une “perte en dégradés” de la technique première, enchainant massivité, construction moyenne puis petite, il y a une cassure nette ici.

De la perfection, nous tombons dans la grossièreté.

Pourquoi cette imperfection ne serait-elle pas simplement le “premier jet” de la technique, indiquant donc l’aspect inachevé ?

La porte décorée, alors que les autres ne le sont pas, montre également une différence technique.

Certes, le rendu donne un ensemble plus élaboré que l’intérieur de la grotte. Mais la symétrie parfaite n’est plus et des traces de tailles apparaissent.

Le résumé : la seule grotte avec une porte ouvragée, et ce avec une précision moindre, est celle qualifiée d’inachevée, et où apparaissent des traces de techniques n’ayant rien à voir avec les autres grottes. Absolument illogique, comme déduction, non ?

QUELLES COMPARAISONS AVEC LES AUTRES SITES ?

Dans nos précédents épisodes, nous avons repéré trois signes distinctifs :

  1. La massivité : chaque site s’inscrit dans le gigantisme.
  2. La précision : de manière générale ou dans l’assemblage des éléments entre eux, ces sites répondent à des connaissances et des techniques inconnues.
  3. L’ancienneté : ces sites font partis de nos plus anciens vestiges (officiellement ou non).

Massif, précis et vieux.

Qu’en est-il pour Barabar ?

Creusées à même la colline de granit, difficile de ne pas reconnaitre la qualité massive de ces grottes.

Leur précision d’ouvrage rendent leurs murs aussi lisses que le verre. Niveau précision, c’est aussi OK.

Vieux ? En se fiant aux datations officielles, nous pourrions dire que non. Mais… La date réelle de construction étant inconnue, cet élément reste possible.

Ainsi, accueillons officieusement les grottes de Barabar dans le clan interdit des sites mégalithiques mystérieux.

En regardant la dernière photo, votre œil a peut-être été intrigué par la façade rocheuse.

Les géologues peuvent apporter une explication à cette impression de “mur en blocs immenses”.

Pas de méga-construction cyclopéenne, désolée de vous décevoir !

Ce phénomène s’appelle le chaos granitique, et apparait lorsque de la roche, d’abord en profondeur, se retrouve à l’air libre suite à un événement géologique. L’érosion faisant son œuvre et éliminant les matières les plus meubles, elle sculpte tout naturellement ces paysages impressionnants.

Dans le cas des falaises autour de Barabar, l’observation de ce phénomène géologique est plausible.

Cependant, c’est loin d’être toujours le cas. Certains sites couverts par cette explication naturelle imposent un doute plus que raisonnable. Nous le verrons ensemble lors d’un prochain épisode en… Sibérie !

Revenons pour l’instant à Barabar, et admettons l’explication géologique, même si notre esprit reste dérouté.

QUE NOUS APPRENNENT LES MESURES DES GROTTES ?

Phi, nombre d’or ou divine proportion, cette notion mathématique est l’illustration logique de l’harmonie.

Cette harmonie mathématique, elle s’observe dans les mesures de la Grande Pyramide de Gizeh, dans les grottes de Barabar ou dans les cathédrales du moyen-âge.

Nous retrouvons la trace “officielle” de cette connaissance dans l’antiquité (-300, Euclide).

Un peu anachronique pour certains sites anciens, mais “la foi”, souvenez-vous. La foi et la coïncidence, voilà ce que jugent logique les experts historiens.

Les bâtisseurs, en gardiens muets des connaissances géométriques, ont-ils préservé leur vœux au point d’en perdre certaines ?

Techniques oubliées, apparitions historiques aléatoires de connaissances mathématiques (entre autres), naissances et déclins de civilisations… L’Humain connait-il réellement son Histoire ?

Ce 5ème épisode ne nous apporte toujours pas de réponses, complétant lui aussi notre liste de questions.

Plus nous creusons, et plus nous avons l’impression d’en savoir de moins en moins. Le comble de l’étude, qui éloigne toujours plus un objectif indiscernable.

Savons-nous encore ce que nous recherchons au juste ?

Notre Histoire, avec ce grand H tout pompeux, que nous nous efforçons de respecter dès les bancs d’école.

À apprendre des dates par cœur, que nous régurgitons encore adultes à l’occasion de quelque jeu télé.

Formatages qui nous rendent à présent amer·ère·s, dérouté·e·s face à tant d’incertitudes.

Et dans une méfiance lasse, nous interrogeons ce que nous voyons, perdant toujours plus de convictions.

Pouvons-nous raisonnablement penser que ces transmissions erronées ne le soient que bon gré mal gré ?

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